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D’après les informations de RTL, Salah Abdeslam, seul membre encore vivant du commando terroriste du 13 novembre, voulait se faire exploser mais sa ceinture était défectueuse. Son cousin, qui l’a aidé dans les derniers jours de sa cavale, témoigne.
Il a été recherché par toutes les polices d’Europe pendant 127 jours. Salah Abdeslam a finalement été arrêté le 18 mars 2016, soit plus de quatre mois après les attentats perpétrés dans la capitale française par un commando terroriste. Actuellement incarcéré à Fleury-Mérogis, il refuse de parler aux juges chargés de l’enquête. Mais son cousin, Abid Aberkan, son cousin qui l’a aidé à la fin de sa cavale, s’est confié à RTL.Ce dernier a été contacté par Salah Abdeslam le 15 mars, soit trois jours avant son arrestation à Molenbeek. Il était « fatigué et aux abois ». Abid Aberkan accepte de l’aider : il le change de planque en voiture, le cachant dans la cave de sa mère où le terroriste sera retrouvé, lui fournissant habits propres et nourriture. Il n’aura pas le temps de lui trouver une arme.
Juste avant cet épisode, Salah Abdeslam avait fui de justesse sa planque rue du Dries à Forest, en banlieue de Bruxelles, où avait éclaté une fusillade avec les forces spéciales belges. L’un de ses complices Sofiane Ayari était parvenu à s’enfuir avec lui tandis que le troisième, Mohamed Belkaid, un Algérien de 35 ans, avait été mortellement blessé.
D’après Abid Aberkan, Salah Abdeslam avait bien l’intention de se faire exploser au stade de France, le soir du 13 novembre. Mais sa ceinture explosive, défectueuse, n’a pas fonctionné. Toujours selon son cousin, il porte une grande admiration à son frère Brahim, qui a lui réussi à se faire sauter dans un café parisien du 11e arrondissement.
Une reconstitution pour l’arrestation manquée du 15 mars
Son compagnon de fuite, Sofiane Ayari a, de son côté, participé jeudi 26 janvier à Bruxelles à la reconstitution du raid policier au cours duquel l’arrestation des deux hommes avait été manquée de peu le 15 mars 2016, a annoncé la justice belge. La reconstitution de cette perquisition, qui avait été suivie d’une fusillade se soldant donc par la mort d’un autre complice, rue du Dries dans la commune bruxelloise de Forest, « s’est déroulée sans incident » jeudi vers 9h30, a précisé le parquet fédéral belge dans un communiqué.
Le dispositif d’étroite surveillance policière et les bâches installées pour protéger les lieux de l’œil des curieux ont été levés vers 11 heures, a rapporté l’agence Belga.
Celui que le parquet fédéral présente comme « Sofiane A. », également connu dans l’enquête sous deux fausses identités dont celle d' »Amine Choukri », a « assisté à la reconstitution » avec « son conseil, les avocats des parties civiles et différents experts », tandis que « Salah Abdeslam n’était pas présent », a souligné le parquet fédéral.
Ce raid policier, présenté alors comme un acte de routine dans l’enquête conduite en Belgique sur les attentats parisiens du 13 novembre 2015 qui ont fait 130 morts, avait de fait donné un coup d’accélérateur aux investigations lorsque les enquêteurs s’étaient rendu compte que Salah Abdeslam venait de leur échapper. Ils recherchaient initialement au 60 rue du Dries la trace du passage de complices des jihadistes ayant attaqué Paris, mais avaient eu au bout de trois jours la confirmation de la présence dans l’appartement du seul survivant des commandos grâce à la découverte d' »empreintes »..
« Dès le début (…) la police a essuyé des coups de feu tirés par des personnes se trouvant dans l’appartement » et « trois policiers ont été blessés à l’issue de leur retraite précipitée », a rappelé jeudi le parquet fédéral.
Une semaine plus tard, d’autres membres de la même cellule avaient attaqué Bruxelles, faisant 32 morts.