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? Abandon #SAIP ?? Le compte Twitter officiel d'alertes du ministère de l’Intérieur, @Beauvau_Alerte, est désormais accessible en remplacement de l'application mobile SAIP #MSGU » https://t.co/uB0lHPROBb pic.twitter.com/uCbNInvcaU
— DirectActus (@DirectActus) 29 mai 2018
L’application mobile SAIP, utilisée en cas d’alerte attentat, ne sera plus active à compter du 1er juin, sûrement à la suite de nombreux bugs ou retard dans la mise en place des alertes.
Le gouvernement va miser sur les réseaux sociaux avec l’ouverture d’un compte Twitter intitulé @Beauvau_Alerte et l’utilisation du dispositif Safety Check de Facebook.
Bienvenue sur @Beauvau_Alerte. En cas d'événement grave de #sécurité, vous trouverez sur ce compte des informations ainsi que des consignes et des conseils comportementaux adaptés à la situation. pic.twitter.com/K6EpgvMGPH
— Ministère de l'Intérieur – Alerte (@Beauvau_Alerte) 29 mai 2018
L’application SAIP avait été lancée le 8 juin 2016, au début de l’Euro de football en France. L’application était utilisée pour alerter la population en cas de péril majeur, mais elle n’avait pas prouvé son efficacité, notamment lors de plusieurs actes terroristes commis en France.
Lors de l’attaque au camion sur la Promenade des Anglais à Nice le 14 juillet 2016, SAIP avait mis plus d’une heure avant de déclencher l’alerte. Autre exemple, à Trèbes dans l’Aude, aucune alerte n’avait été émise lors de la prise d’otages dans le Super U.
Plutôt que de passer par l’intermédiaire d’une application, et donc via les réseaux 3G, 4G et Wi-Fi qui sont vulnérables comme le soulignait en juin le hacker Gaël Musquet, les autorités françaises pourraient envisager de recourir à la diffusion cellulaire. Plus connue sous le nom de Cell Broadcast et utilisée dans d’autres pays en cas d’urgence, elle permet d’envoyer un message identique à l’ensemble des abonnés inscrits au service et qui se trouvent à l’intérieur d’une même zone géographique.
En août 2017, le sénateur LR Jean-Pierre Vogel avait souligné les « défaillances » de l’application. « Des défaillances nuisant à la fiabilité et à l’ergonomie de l’application subsistent encore aujourd’hui », déclarait le sénateur dans un rapport. L’auteur du rapport reprochait aussi au système d’alerte de n’être téléchargeable que sur certains smartphones.
Avec l’abandon de l’application SAIP pour privilégier les réseaux sociaux, la diffusion d’une information urgente est certes moins limitée mais restera loin de toucher toute la population comme l’aurait fait le système Cell Broadcast.