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Six personnes soupçonnées de préparer une action violente contre le président de la République Emmanuel Macron ont été arrêtées mardi par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), a-t-on appris de source proche de l’enquête.
09/11/2018
20h11 : Selon les informations de France 2, les quatre suspects, dans l’affaire du projet d’attaque visant Emmanuel Macron, voulaient attaquer au couteau le président de la République durant les commémorations du 11 Novembre à Charleville-Mézières.
08/11/2018
10h21 : Les gardes à vue des six personnes, 5 hommes et une femme proches de l’extrême droite, interpellées mardi par la DGSI, ont été prolongées, selon une source judiciaire.
06/11/2018
Ces personnes ont été interpellées dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, a-t-on précisé à Reuters de source judiciaire. Selon BFMTV, ces individus appartiennent à la mouvance d’extrême droite. Les arrestations ont été effectuées dans l’Isère, en Ille-et-Vilaine et en Moselle, a-t-on ajouté de même source. Le projet d’action violente visé est à ce stade « imprécis et mal défini », dit-on de source proche de l’enquête.
L’opération a ciblé cinq hommes et une femme âgés de 22 à 62 ans, qui ont été placés en garde à vue, dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle », ont précisé des sources judiciaire et proche de l’enquête.
Parmi ces suspects, quatre d’entre eux ont été interpellés en Moselle, un en Ille-et-Vilaine et un en Isère.
Toutefois, a souligné une source proche de l’enquête, « cette enquête vise un projet, imprécis et mal défini à ce stade ». Les investigations en cours devront établir la réalité et la nature exacte de cette menace.
Lundi, lors de l’installation du nouveau directeur de la DGSI Nicolas Lerner, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner s’est dit « attentif » aux menaces venues notamment des « mouvements extrémistes de droite comme de gauche, très actifs sur notre territoire ».
– Quand Castaner était évoqué comme cible –
Depuis 2017, les enquêteurs ont déjà mené au moins deux autres coups de filets antiterroristes visant l’ultradroite.
La DGSI avait notamment démantelé en octobre 2017 un groupuscule dirigé par un jeune habitant de Vitrolles (Bouches-du-Rhône) et ancien militant de l’organisation royaliste Action française, Logan Nisin.
Arrêté en juin 2017 puis mis en examen, il avait reconnu devant les enquêteurs avoir fondé ce groupe sous le nom d’OAS, rappelant l’organisation responsable d’une campagne sanglante contre l’indépendance de l’Algérie dans les années 1960. Son objectif: « enclencher une re-migration basée sur la terreur ».
Parmi les cibles potentielles, le groupe avait envisagé de s’en prendre au chef de file de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon et à l’ancien maire de Forcalquier (Alpes-de-Haute-Provence) devenu ministre Christophe Castaner.
Évoquées aussi, des attaques contre des « kebabs » de Marseille ou le « chantier de la grande mosquée de Vitrolles », mais le projet avait tourné court, faute d’en avoir « les capacités », avait indiqué Logan Nisin aux enquêteurs. Sur les neuf jeunes suspects mis en examen pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle », plusieurs ont été remis en liberté ces derniers mois.
Plus récemment, c’est un autre groupe, Action des forces opérationnelles (AFO) qui a été ciblé en juin dernier par une opération de la DGSI. Selon les investigations, ce groupe, qui affiche son ambition de lutter « contre le péril islamiste », avait évoqué des projets d’attaques contre des islamistes sortant de prison ou des mosquées radicales.
Treize de ses membres présumés dont son probable chef de file, un policier à la retraite qui entendait « durcir l’action » du groupe, avaient été mis en examen cet été, notamment pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle ».
Quatre d’entre eux, dont le chef présumé du groupuscule, ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire contre l’avis du parquet.
En France, l’ultradroite est portée par des groupuscules concurrents agissant en ordre dispersé et aux capacités opérationnelles « limitées », estimait la DGSI dans une note versée au dossier d’instruction sur le groupe de Logan Nisin.