

-
La Cour suprême prend la décision historique de dépénaliser l’homosexualité qui était passible de 10 ans de prison à la prison à vie, dans ce pays comptant 1,25 milliard d’habitants.
Selon le code pénal indien datant de l’ère coloniale britannique, l’homosexualité était sur le papier passible de prison à vie. Contesté depuis près de vingt ans devant les tribunaux, son article 377 prohibait tout « rapport charnel contre l’ordre de la nature ».
La plus haute instance judiciaire de ce pays d’Asie du Sud de 1,25 milliard d’habitants a jugé illégal un vieil article du code pénal condamnant les relations sexuelles entre personnes de même sexe. « La loi était devenue une arme de harcèlement contre la communauté LGBT », a déclaré le président de la Cour suprême Dipak Misra.
D’après une estimation de l’Organisation nationale de contrôle du sida (NACO), il y a 2.500.000 homosexuels masculins en Inde.
La Haute Cour de la capitale indienne avait considéré en 2009 que l’article 377 du Code pénal de 1860, qui criminalise les relations homosexuelles consenties, surtout la sodomie, constituait une « violation des droits fondamentaux » de la Constitution, puis en 2013, la Cour suprême indienne avait confirmé la loi, héritée de la législation du colonisateur britannique, qualifiant l’homosexualité de crime.