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Ce que l’on sait de l’attaque survenue sur les Champs-Elysées à Paris
La section antiterroriste s’est saisit de l’enquête. L’Etat islamique a revendiqué l’attaque contre des policiers perpétrée jeudi soir sur les Champs-Élysées, rapporte l’agence de propagande des jihadistes Amaq.
LES FAITS
L’organisation Etat islamique a revendiqué l’attaque qui a coûté la vie à un policier jeudi soir et en a blessé deux autres. L’assaillant a été tué.
A seulement trois jours de l’élection présidentielle, un policier a été tué et deux autres grièvement blessés lors d’une fusillade jeudi 20 avril aux alentours de 21 heures sur la célèbre avenue des Champs-Elysées à Paris. Le point sur les circonstances de l’attaque.
Un policier tué, l’assaillant abattu par un tir de riposte
Un assaillant a tiré jeudi soir sur des policiers stationnés dans un véhicule « en surveillance statique » sur l’avenue des Champs-Elysées à Paris. Ce sont des policiers de la 32e compagnie d’intervention de la direction de l’ordre public et de la circulation de la préfecture de police de Paris (DOPC) qui ont été visés.
L’un d’entre eux a été tué et deux autres blessés. L’assaillant a été abattu par un tir de riposte. Selon le porte-parole du ministère de l’intérieur, Pierre-Henry Brandet, l’assaillant s’est servi d’une « arme automatique », une « arme de guerre », a-t-il précisé.
Une passante a également été touchée, a précisé le président de la République François Hollande lors d’une brève allocution.
Qui est l’auteur ?
« L’auteur de l’attaque des Champs-Elysées dans le centre de Paris est Abu Yussef le Belge, et c’est un des combattants de l’Etat islamique », selon un communiqué publié par son organe de propagande Amaq. Ce nom n’a pas été confirmé publiquement par les autorités mais selon des sources proches de l’enquête, l’agresseur abattu est un Français de 39 ans. « L’identité de l’attaquant est connue et a été vérifiée », a indiqué devant la presse, près du lieu de l’attaque, le procureur de la République de Paris François Molins. Mais il s’est refusé à la dévoiler, en raison des nécessités de l’enquête ouverte par le parquet antiterroriste.
Il a été confirmé que l’homme était visé par une enquête antiterroriste pour avoir manifesté son intention de tuer des policiers et avait été arrêté le 23 février, avant d’être remis en liberté par la justice faute de preuves suffisantes, selon des sources proches de l’enquête. Il avait déjà été condamné en 2005 à quinze ans de réclusion pour tentatives d’homicide volontaire sur un policier, un élève gardien de la paix et le frère de celui-ci, en Seine-et-Marne. Une perquisition a été menée jeudi soir dans ce département au domicile de l’assaillant, titulaire de la carte grise du véhicule utilisé pour l’attaque. L’homme a semblé avoir agi seul lors de l’agression, et des investigations sont en cours pour établir « s’il a bénéficié ou pas de complicités », a ajouté François Molins.
L’organisation Etat islamique revendique l’attaque
Le parquet de Paris a saisi la section antiterroriste de la police judiciaire ainsi que la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) d’une enquête en flagrance. Le porte-parle du ministère de l’intérieur a précisé dans la soirée qu’il n’y avait « pas d’autre intervention de sécurité en cours sur les Champs-Elysées », contrairement à certaines rumeurs.
François Hollande, qui s’est exprimé à l’issue d’une réunion de crise avec le premier ministre, Bernard Cazeneuve, et le ministre de l’intérieur, Matthias Fekl, s’est dit « convaincu que les pistes sont d’ordre terroriste ». Un conseil de défense se réunira vendredi à 8 heures.
« L’identité de l’attaquant est connue et a été vérifiée », a indiqué devant la presse, près du lieu de l’attaque, le procureur de la République de Paris, François Molins. Mais il s’est refusé à la dévoiler, en raison des nécessités de l’enquête ouverte par le parquet antiterroriste. L’homme a semblé avoir agi seul lors de l’agression, et des investigations sont en cours pour établir « s’il a bénéficié ou pas de complicités », a-t-il ajouté.
L’organisation Etat islamique a revendiqué l’attaque par son organe de propagande Amaq.
Une perquisition a eu lieu jeudi soir en Seine-et-Marne au domicile de l’assaillant présumé, titulaire de la carte grise du véhicule utilisé pour l’attaque.
Des déplacements de campagne annulés
Le chef de l’Etat a déclaré qu’un « hommage national » serait rendu au policier tué. Il a annulé son déplacement prévu en Bretagne vendredi.
Deux candidats à l’élection présidentielle, celui de la droite François Fillon et celle du Front national Marine Le Pen, ont également annoncé qu’ils annulaient leurs déplacements de campagne vendredi. La fusillade est survenue pendant le dernier grand oral télévisé des onze prétendants à l’Elysée, avant la clôture officielle, vendredi à minuit, de la campagne.
Cet événement est survenu à la fin d’une campagne déjà marquée cette semaine par l’arrestation à Marseille de deux hommes soupçonnés d’avoir planifié des attentats imminents.