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Le Syndicat Autolib’ Vélib’ métropole (SAVM) a voté, jeudi 21 juin, la résiliation du contrat avec le groupe Bolloré, une décision qui doit entraîner l’arrêt du service de voitures électriques en libre-service à Paris dans les prochains jours. Une décision prise alors que le SAVM et Bolloré se renvoient la responsabilité du déficit d’Autolib’, qui aurait atteint près de 300 millions d’euros à la fin du contrat de délégation de service public, qui était censé courir jusqu’en 2023.
03/07/2018
Dans une conférence de presse commune prévue mercredi matin à l’hôtel de ville, la mairie de Paris et le constructeur automobile Renault vont annoncer de nouveaux services de véhicules électriques dans la capitale.

Capture d’écran du site de la ville de Paris
25/06/2018
Autolib’ s’arrêtera le 31 juillet après une diminution progressive du nombre de véhicules et de stations disponibles à partir du 2 juillet.
Cette solution permettra ainsi une « extinction progressive » du service plutôt qu’un « arrêt brutal », a-t-on souligné chez Autolib’, dont le contrat avec le syndicat mixte Autolib’ Vélib’, réunissant 103 communes dont Paris, a été résilié jeudi.
21/06/2018
Cher(e)s abonné(e)s, l’arrêt du service Autolib' interviendra prochainement. Vous serez informé(e)s en début de semaine de la date d’arrêt du service et des modalités de résiliation des abonnements. Nous vous remercions pour votre compréhension.
— Autolib' (@autolibfr) 22 juin 2018
Le Syndicat mixte Autolib’ Vélib’, qui réunit les 103 communes partenaires dont la capitale, a acté lors d’une réunion du conseil syndical la résiliation anticipée du contrat, refusant de verser les 233,7 millions d’euros demandés par le groupe Bolloré.
« Abracadabrantesque », répond la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo, qui préfère donc résilier le contrat, ce qui laisse augurer d’une longue bataille judiciaire.
Lancé en fanfare en 2011 comme une « première mondiale », Autolib’ devait révolutionner Paris, engagé dans une politique de limitation du trafic des voitures particulières. Sans aucun fonds publics, il devait même dégager un bénéfice « d’au moins 56 millions d’euros par an », selon le SAVM.
Les clients ont afflué (plus de 150.000 abonnés à ce jour) mais, malgré les promesses, la rentabilité n’a jamais été au rendez-vous, le service subissant de plein fouet une concurrence tous azimuts: les voitures avec chauffeur, les scooters et vélos en libre-service, les services d’autopartage ou de location Drivy, Ubeeqo, Zipcar, Citiz, Communauto…
La mort annoncée d’Autolib’ est à contre-sens d’une tendance mondiale vers une mobilité faite de partages, comme le démontre l’actuel lancement aux Etats-Unis d’Uber rent, service de location de voitures entre particuliers.
(AFP)