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L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a rendu un avis sans équivoque contre les cabines de bronzage UV et demande « aux pouvoirs publics de prendre toute mesure de nature à faire cesser l’exposition de la population aux UV artificiels » devant le risque « avéré » de cancer.
« On recommande l’arrêt de l’activité liée au bronzage artificiel, et aussi l’arrêt de la vente d’appareils délivrant des UV à visée esthétique notamment aux particuliers », explique Olivier Merckel, chef de l’unité d’évaluation des risques aux agents physiques à l’Anses.
Dans un précédent avis, en 2014, l’Anses recommandait déjà « la cessation à terme de tout usage commercial du bronzage par UV artificiels ». L’agence jugeait que la dernière réglementation en date (2013) « constituait une réponse partielle et insuffisante au regard du risque avéré de cancers cutanés pour les utilisateurs ».
« Aucune limite d’irradiance ou de dose ne peut être fixée »
L’Anses relève « qu’aucune valeur limite d’irradiance ou de dose ne peut être fixée pour protéger les utilisateurs ». « Les personnes ayant eu recours au moins une fois aux cabines de bronzage avant l’âge de 35 ans augmentent de 59% le risque de développer un mélanome cutané. En France, il a été estimé que 43% des mélanomes chez les jeunes pouvaient être attribués à une utilisation de ces cabines avant l’âge de 30 ans », a souligné l’agence.
Un vieillissement de la peau « quatre fois plus rapide qu’avec le soleil »
Outre le risque de cancer, les rayonnements artificiels non seulement « ne préparent pas la peau » au bronzage, « ne protègent pas des coups de soleil », « ne permettent pas un apport significatif de vitamine D » mais provoquent un vieillissement de la peau « quatre fois plus rapide avec les lampes de bronzage qu’avec le soleil ». « Les UV à fin esthétique ne présentent aucun bénéfice », poursuit Olivier Merckel.
Le Brésil et l’Australie ont d’ores et déjà interdit les cabines de bronzage.