

-
Argenteuil, France/projet d’attentat déjoué : le suspect avait été condamné avec Abaaoud à Bruxelles en juillet. La police a découvert une petite quantité d’explosifs lors d’une perquisition menée jeudi 24 mars au soir à Argenteuil (Val-d’Oise), au domicile du suspect interpellé jeudi matin.
Le 25 mars 2016
🇫🇷 #ARGENTEUIL > Reda #Kriket, #terroriste présumé, proche d’Abdelhamid #Abaaoud / https://t.co/oBgwHOx8DKhttps://t.co/uu6TuxyjSh
— DirectActus (@DirectActus) 25 mars 2016
Les habitants d’Argenteuil ont eu des frayeurs, tôt ce vendredi matin 25 mars, en entendant le bruit de deux explosions. Rien d’alarmant : ce sont les démineurs de la police qui ont neutralisé deux engins trouvés lors de la perquisition en cours.
Les habitants d’Argenteuil, ceux qui habitent le secteur du cimetière Chemin Vert notamment, se sont inquiétés, tôt ce vendredi matin. Certains ont été réveillés par le bruit de deux explosions. Rien de grave pourtant. Les démineurs de la police ont simplement dû faire exploser, en lieu sûr et sans rique, dans un parc du quartier, deux engins trouvés lors des perquisitions en cours depuis jeudi soir, 24 mars, et qui ont conduit à l’arrestation d’un homme qui travaillait sur un projet d’attentat en France, selon le ministre de l’intérieur.
Le 24 mars 2016
D’après les informations du Monde, cet individu, sous le coup d’un mandat d’arrêt, était recherché par la police. Il avait été condamné en son absence avec Abdelhamid Abaaoud, organisateur présumé des attaques du 13 novembre, à Bruxelles le 29 juillet 2015 dans le procès d’une filière djihadiste vers la Syrie, lors duquel 32 personnes étaient jugées.
Le suspect, qui a été arrêté jeudi matin, avait « un haut niveau d’implication dans un projet d’attentat » en France, a affirmé le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve. Il faisait l’objet d’une surveillance depuis plusieurs semaines.
L’opération de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) se voulait discrète, mais la découverte d’éléments, tels que des bidons de liquide ou des masques, a obligé à faire intervenir des démineurs et à mettre en place un périmètre de sécurité.
L’interpellation de Reda K., de nationalité française, a été qualifiée jeudi soir d’importante par le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, car elle a selon lui permis de mettre en échec un projet d’attentat en France, conduit à un stade avancé.
Lors de ce vaste procès d’acheminement de jihadistes vers la Syrie, Reda K. avait écopé de dix ans de prison par défaut.
Le Belgo-Marocain Abdelhamid Abaaoud, soupçonné d’avoir joué un rôle central dans les attentats jihadistes du 13 novembre à Paris et tué cinq jours plus tard dans un raid policier en banlieue parisienne, était pour sa part condamné en son absence à 20 ans de réclusion.
Au total, 28 personnes avaient été condamnées le 29 juillet 2015 dans cette vaste filière dirigée par un Bruxellois de 41 ans, Khalid Zerkani.
Après l’arrestation de Reda K., des policiers ont mené dans la nuit de jeudi à vendredi des perquisitions dans un immeuble évacué de ses occupants à Argenteuil, en région parisienne. Des opérations de déminage ont été nécessaires pour que les enquêteurs puissent travailler en sécurité.
Bruxelles a été frappée mardi par un double attentat revendiqué par le groupe Etat islamique dans un aéroport et le métro, faisant au moins 31 morts et 300 blessés. Six personnes ont été arrêtées jeudi soir à Bruxelles dans le cadre de cette enquête.
Au moins deux hommes repérés par la police sur les images de vidéosurveillance de l’aéroport et du métro en compagnie des trois assaillants qui s’y sont fait sauter sont activement recherchés.