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La police britannique a lancé ce mercredi un mandat d’arrêt contre deux ressortissants russes suspectés d’implication dans l’empoisonnement au Novitchok de l’ex-agent double Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia, en mars dernier à Salisbury. Les autorités russes affirment ne pas savoir qui sont les deux Russes accusés par la police britannique de la tentative de meurtre de l’ancien espion Sergueï Skripal. Moscou dénonce une « manipulation de l’information ».
21/01/2019
13h36 : L’Union européenne sanctionne le chef du renseignement militaire russe (GRU), son adjoint et deux agents jugés responsables de l’empoisonnement de l’ex-agent double Sergueï Skripal avec un agent neurotoxique en mars 2018, selon un communiqué du Conseil des ministres de l’UE.
12/09/2018
14h38 : Londres accuse Moscou de « mensonges » sur les suspects de l’empoisonnement de l’ex-agent russe Sergueï Skripal le 4 mars à Salisbury (Angleterre) après que le président russe, Vladimir Poutine, les a présentés comme des « civils », et non d’agents du renseignement militaire.
10h10 : La Russie a identifié les personnes soupçonnées par Londres d’avoir empoisonné l’ex-espion russe Sergueï Skripal et sa fille en Angleterre, a annoncé mercredi Vladimir Poutine, assurant qu’il s’agissait de «civils» et non d’agents du renseignement militaire comme l’affirment les autorités britanniques.
« Nous savons de qui il s’agit, nous les avons trouvés. Mais nous espérons qu’ils apparaîtront eux-mêmes au grand jour pour dire qui ils sont », a déclaré le président russe Vladimir Poutine.
05/09/2018

Photographie fournie par la police britannique le 5 septembre 2018 et prise le 4 mars 2018 dans une rue de Salisbury montrant Alexander Petrov (D) et Ruslan Bochirov recherchés dans l’affaire Skripal d’empoisonnement au Novitchok / © Metropolitan Police Service
Ces deux noms sont toutefois considérés comme des pseudonymes, a déclaré le chef de l’antiterrorisme, Neil Basu, lors d’un point presse, appelant le public à les identifier. Les deux hommes sont poursuivis pour conspiration en vue de commettre un meurtre et usage et possession de Novitchok, un puissant agent innervant.
« Il est très probable qu’ils voyageaient sous des noms d’emprunt et qu’il ne s’agit pas de leurs vrais noms », a-t-il dit. « Ils avaient des passeports russes portant ces noms », a-t-il ajouté.
Dans un communiqué, le parquet britannique a précisé avoir retenu contre les deux hommes trois chefs d’accusation: conspiration en vue de commettre un meurtre, tentative de meurtre contre les Skripal et un policier britannique qui avait été contaminé après leur avoir porté secours en mars à Salisbury, dans le sud-ouest de l’Angleterre, et usage et possession de Novitchok, un puissant agent innervant.
Les deux suspects « sont arrivés à Londres le vendredi 2 mars à l’aéroport de Gatwick sur le vol SU2588 », a précisé M. Basu. Ils ont séjourné dans un hôtel avant de se rendre le 3 mars à Salisbury pour « un voyage de reconnaissance », suspecte la police. Le 4 mars, « nous pensons qu’ils ont contaminé la porte d’entrée (de Sergueï Skripal) au Novitchok » avant de quitter le pays par l’aéroport d’Heathrow le jour-même, a ajouté M. Basu.
Les autorités russes affirment ne pas savoir qui sont les deux Russes accusés par la police britannique de la tentative de meurtre de l’ancien espion Sergueï Skripal. Moscou dénonce une « manipulation de l’information ».
La Première ministre, Theresa May, annonce devant les députés britanniques, que les deux Russes mis en cause dans l’attaque au Novitchok avaient agi pour le compte des services de renseignement de l’armée russe : «Le gouvernement a conclu que ces deux individus (…) sont des officiers des services de renseignement militaires russes, le GRU», a-t-elle affirmé, une opération qui «a été certainement aussi été approuvée en dehors du GRU, à un niveau élevé de l’Etat russe», a-t-elle ajouté. « Des traces de Novitchok ont été retrouvées dans leur chambre d’hôtel« , a assuré la dirigeante conservatrice, qui s’exprimait devant les députés britanniques.