

-
Le parquet de Paris annonce, jeudi 19 juillet, avoir ouvert une enquête préliminaire après l’agression d’un manifestant par un collaborateur de l’Élysée.
08/04/2019
21h03 : Le parquet de Paris a ouvert deux nouvelles enquêtes, notamment pour « faux témoignages », après le signalement du Sénat concernant les auditions de plusieurs protagonistes du dossier, dont d’actuels collaborateurs d’Emmanuel Macron.
21/03/2019
11h52 : Le Sénat saisit le parquet à l’encontre d’Alexandre Benalla, Vincent Crase et de trois proches d’Emmanuel Macron, pour faux témoignage.
08/03/2019
12h20 : Ismaël Emelien, ancien conseiller spécial d’Emmanuel Macron mis en cause dans l’affaire Benalla, a reconnu avoir été entendu par l’Inspection générale de la Police nationale en janvier et a affirmé aux enquêteurs lui avoir transmis des images de vidéosurveillance du 1er-Mai.
26/02/2019
16h45 : Alexandre Benalla et Vincent Crase, incarcérés depuis une semaine pour ne pas avoir respecté le contrôle judiciaire qui leur interdisait d’entrer en contact, ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire.
La cour d’appel de Paris a « infirmé l’ordonnance de révocation du contrôle judiciaire et de placement en détention provisoire » de l’ex-collaborateur du président Emmanuel Macron et de l’ex-salarié de la République en marche. « Les mesures du contrôle judiciaire des mis en examen reprennent leurs effets », a précisé le parquet général dans un communiqué.
20/02/2019
15h48 : Le parquet de Paris a ouvert, le 15 février, une enquête préliminaire pour « entrave à la manifestation de la vérité » dans le cadre de l’affaire Benalla et vise notamment des propos tenus en garde à vue par Alexandre Benalla sur son coffre-fort, qui n’a jamais été retrouvé par les enquêteurs. L’enquête porte également sur les enregistrements de ses conversations avec son ami Vincent Crase, dans lesquelles ils évoquent des messages effacés de leur téléphone.
19/02/2019
20h55 : Alexandre Benalla a été placé en détention provisoire pour non-respect du contrôle judiciaire qui lui était imposé dans le cadre de l’enquête sur les violences du 1er mai 2018 à Paris, à la suite de la diffusion par Mediapart d’enregistrements d’une conversation entre Alexandre Benalla et Vincent Crase, qui avaient interdiction de se rencontrer.
08/02/2019
13h52 : Georgios D, et Chloé P, le couple dont l’interpellation violente a été filmée le 1er mai 2018 place de la Contrescarpe qui a marqué le commencement de l’affaire Benalla, ont été condamnés à 500 euros d’amende chacun pour des violences contre des policiers.
18/01/2019
21h14 : Alexandre Benalla est mis en examen pour « usage de titre administratif non autorisé » et a été également placé sous le statut de témoin assisté pour « faux et usage de faux ». Il est aussi placé sous contrôle judiciaire avec l’obligation de pointer chaque mois.
17/01/2019
14h41 : Alexandre Benalla est en garde à vue ce matin dans les locaux de la brigade de la délinquance à la personne dans l’enquête sur ses passeports diplomatiques, a indiqué jeudi Le Parisien.
Cette enquête, ouverte le 29 décembre, notamment pour « abus de confiance » et « usage sans droit d’un document justificatif d’une qualité professionnelle », a été étendue mercredi « aux infractions de faux, usage de faux et obtention indue d’un document administratif » après un signalement de la présidence de la République, a précisé le parquet.
09/01/2019
16h17 : Alexandre Benalla a restitué mercredi ses passeports diplomatiques aux enquêteurs chargés des investigations sur leur utilisation controversée par l’ex-collaborateur de l’Elysée, a appris l’AFP auprès de sources concordantes.
Les passeports ont été restitués par l’intermédiaire de son avocat à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) et ont été saisis par les policiers dans le cadre de l’enquête ouverte le 29 décembre pour «abus de confiance», selon une source proche de l’enquête et le parquet de Paris.
30/12/2018
09h33 : Alexandre Benalla va restituer les passeports diplomatiques dans les « prochains jours » a-t-il indiqué à nos confrères du Journal du Dimanche.
« Je suis satisfait que la justice puisse désormais mettre un terme aux rumeurs et aux insinuations qui courent sur mon compte », dit-il, souhaitant « qu’on [le] considère comme un justiciable ordinaire, ni plus ni moins. »
Samedi, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire, notamment pour « abus de confiance », après la controverse sur la non-restitution et la possible utilisation récente de ces passeports diplomatiques par Alexandre Benalla.
En effet, jeudi, le site d’investigation Mediapart (article payant) avait révélé qu’Alexandre Benalla, licencié au cœur de l’été en raison de son implication dans des violences à l’encontre de manifestants le 1er-Mai, avait utilisé l’un de ses passeports diplomatiques pour des voyages en Afrique ou en Israël alors qu’il n’était plus au service de l’État.
17/12/2018
10h25 : Alexandre Benalla a de nouveau été mis en examen en novembre dernier pour « immixtion dans l’exercice d’une fonction publique » et « violences volontaires en réunion » sur les événements en marge des manifestations du 1er mai à Paris.
Il a été entendu par un juge d’instruction qui l’a alors questionné sur un selfie le présentant avec une arme. Selon l’ancien conseiller d’Emmanuel Macron, c’était un pistolet à eau. Après son explication, le juge a décidé de renoncer à des poursuites pour détention non autorisée d’arme de catégorie B. Alexandre Benalla est cependant toujours soupçonné de violences sur des manifestant au Jardin des Plantes, quelques heures avant l’épisode bien connu de la place de la Contrescarpe.
21/10/2018
10h47 : Le certificat médical relevant des blessures sur le jeune homme molesté par Alexandre Benalla le 1er Mai et transmis à la justice a été antidaté, selon des informations publiées par le Journal du Dimanche.
Il avait produit à cet effet un certificat médical du médecin généraliste traitant de Georgios D., qui évaluait à six jours les ITT du jeune homme. Dans ce document, daté du 11 mai, le docteur « évoque des traces de coup sur la poitrine et une raideur cervicale », avait déclaré Me Sahand Saber sur Europe 1 le 25 juillet.
Seulement, « la médecin qui l’a délivré a admis devant la police avoir antidaté le document », écrit le JDD. « En réalité, selon les constatations des enquêteurs, le document a été établi bien plus tard, alors que le scandale battait déjà son plein » après les révélations du Monde le 18 juillet, rapporte l’hebdomadaire.
26/09/2018
08h48 : Une «enquête préliminaire» a été ouverte par le parquet de Poitiers contre Alexandre Benalla après la publication par Mediapart, d’un selfie où on le voit tenir une arme, sans posséder de permis, en avril 2017, pendant la campagne présidentielle.
#Benalla: «Je n'ai jamais porté d'arme en dehors du QG de campagne» https://t.co/7qsK7hwJQk
— Mediapart (@Mediapart) 24 septembre 2018
19/09/2018
09h09 : Alexandre Benalla, auditionné par la commission d’enquête du Sénat, présente ses excuses pour ses propos tenus sur France Inter, précisant avoir ressenti une « acharnement médiatique et politique » et avoir un « profond respect pour le Sénat.
Interrogé par le co-rapporteur Jean-Pierre Sueur, Alexandre Benalla se fait clair : « Je n’ai jamais été ni policier, ni garde du corps du président de la République ». Les trois représentants de l’Élysée, Patrick Strzoda, Alexis Kohler et François-Xavier Lauch ont quant à eux fait part de fonctions d’organisation et de coordination » concernant les fonctions d’Alexandre Benalla.
L’ancien chargé de mission de l’Élysée a donc détaillé ses fonctions devant les sénateurs. Il était chargé de « l’organisation et la coordination générale » des déplacements du chef de l’État. Il se présente comme « une sorte de metteur en scène, une sorte de chef d’orchestre » de l’organisation des déplacements. Il s’occupait aussi de l’organisation des événements au Palais de l’Élysée, ainsi que l’organisation des déplacements privés du Président. Il était « dans une tâche qu’on a appelé coordination des services de sécurité, (qui) ne consistait pas à être le chef de la sécurité de l’Élysée, mais à conduire un certain nombre de réunions, de réflexions ». « Ce n’était pas une fonction opérationnelle de sécurité, c’était une fonction administrative », précise Alexandre Benalla.
« Mes compétences, c’était l’organisation et la logistique. Et la sécurité, on ne va pas le nier »
Toutefois, Alexandre Benalla reconnaît parfaitement son appétence pour les missions de sécurité. « Mes compétences, c’était l’organisation et la logistique. Et la sécurité, on ne va pas le nier. J’ai fait ça pendant neuf ans », a-t-il expliqué. « Les fonctions qu’on ciblait pour moi » sont « celles qui étaient fixées à la chefferie de cabinet, parce qu’elles correspondaient à mes compétences, c’est-à-dire une mission d’organisation générale, de coordination générale, de terrain, que j’aime », a relaté Alexandre Benalla. Il a affirmé avoir été « recruté sous statut de chargé de mission », soit « le niveau le plus bas de ce qu’on peut trouver au cabinet du président de l’Élysée ».
« Je n’étais pas le garde du corps d’Emmanuel Macron »
Devant les sénateurs, Alexandre Benalla a également précisé ses fonctions lors de la campagne présidentielle. « Je n’ai jamais été le garde d’Emmanuel Macron. À partir du moment où vous faites l’interface avec un certain nombre de personnes. Que vous êtes un facilitateur. Vous avez une proximité physique avec la personne (…) Je n’étais pas le garde du corps d’Emmanuel Macron (…) Vous aviez deux personnes qui étaient en charge de la protection qui étaient avec Emmanuel Macron dans la voiture qui l’accompagnaient partout même là où je n’allais pas ».
16/09/2018
15h35 : Les auditions d’Alexandre Benalla et de Vincent Crase seront boycottées par l’ensemble des sénateurs LREM, membres de la commission d’enquête, a annoncé ce dimanche François Patriat, président du groupe LREM au Sénat, sur BFMTV.
15/09/2018
12h00 : Alexandre Benalla envisage de contester la légalité de sa convocation devant le Sénat, prévue mercredi 19 septembre et réfléchit à « tous les recours possibles », a déclaré son avocat sur BFMTV, précisant qu’il pourrait par ailleurs réclamer le huis clos.
Et d’une nouvelle révélation par l’émission Quotidien, l’ex-collaborateur d’Emmanuel Macron était également en charge de la boutique en ligne de l’Élysée, qui a été lancée il y a quelques jours.
13/09/2018
18h12 : Alexandre Benalla et Vincent Crase sont officiellement convoqués le 19 septembre par la commission des Lois du Sénat, indique un document officiel. Alexandre Benalla est convoqué à 8h30 et Vincent Crase doit être entendu à 10h30.
12/09/2018
08h59 : Joint par téléphone hier soir par France Inter, Alexandre Benalla déclare qu’il se rendra à sa convocation « parce qu’on me menace » et déclare n’avoir « aucun respect » pour le Sénat.
« On me contraint. On m’explique qu’on va m’envoyer des gendarmes et des policiers. Alors, je vais venir à la convocation. Parce qu’on me menace, d’une manière directe. Je vais venir m’expliquer devant la commission d’enquête. Mais elle n’a aucun droit. Elle bafoue notre démocratie. […] Parce que Monsieur Philippe Bas, je mesure très bien mes propos, ce petit marquis m’impose aujourd’hui de venir devant lui, sinon il m’envoie la police ou la gendarmerie. […] cette commission d’enquête n’a pas lieu d’être, elle est illicite. [..] Ce sont des petites personnes. Qui n’ont aucun droit, et aucun respect pour la République française et la démocratie. […] Moi, j’ai des comptes à rendre à la justice française. Le Sénat français, qui bafoue les règles constitutionnelles de notre pays, très sincèrement, je vous le dis franchement, j’ai aucun respect pour eux.»
Retrouvez le VERBATIM complet des propos d’Alexandre Benalla
11/09/2018
23h17 : Alexandre Benalla accepte finalement d’être entendu devant la commission des Lois du Sénat mais précise qu’il ne pourra répondre à aucune question concernant les faits dont la justice est saisie.
« Je déplore qu’on m’impose ainsi de comparaître (…) Afin d’éviter les poursuites judiciaires dont on me menace je vais être contraint de me rendre devant cette commission si une convocation officielle m’est adressée. Toutefois je ne pourrai répondre à aucune question concernant les faits dont la justice est saisie« , a-t-il déclaré dans un communiqué.
14h46 : Selon son avocat, Alexandre Benalla refuse de se rendre à sa convocation le 19 septembre devant la commission parlementaire au Sénat, tant que l’information judiciaire est en cours, dans laquelle il est mis en examen pour des violences contre un manifestant le 1er mai à Paris. Le principal intéressé avait exprimé l’inverse lors de son passage télévisé sur TF1.
Alexandre Benalla a expliqué à France Info qu’il a «reçu apparemment ce qui n’est pas une vraie convocation. Y a des gens qui nous prennent pour des imbéciles. C’est très compliqué, moi-même je n’y comprends pas grand chose.»
Alexandre Benalla «n’est pas convoqué jusqu’à présent» par la commission d’enquête sénatoriale mais devra se présenter «s’il est convoqué, ce qui est plus que probable», a déclaré Jean-Pierre Sueur (PS), corapporteur de la commission d’enquête du Sénat. «Le fait d’être mis en examen ne dispense pas de répondre à une convocation», a-t-il ajouté, en réponse à l’avocat d’Alexandre Benalla.
Dans un communiqué de presse, le Sénat confirme qu’une « convocation sera prochainement adressée à Benalla » et rappelle qu’il « n’appartient pas aux personnes convoquées pour être auditionnées de décider de se présenter ou non ».

10/09/2018
16h55 : Alexandre Benalla est convoqué le 19 septembre prochain par la commission des lois du Sénat, a annoncé son avocat sur LCI.
Une convocation, reçue le 6 septembre par l’intéressé, a été envoyée à Alexandre Benalla par la commission des Lois du Sénat, pour une audition le 19 septembre prochain, une date qui est amenée à évoluer, en fonction de la réponse de l’intéressé.
27/07/2018
16h01 : Communiqué de presse du ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, après remise par l’IGPN du rapport sur les conditions d’accueil des observateurs extérieurs au sein des services de police.
26/07/2018
19h09 : Le parquet de Paris ouvre une enquête préliminaire pour « violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique » lors des affrontements du 1er-Mai, place de la Contrescarpe, visant notamment le couple, victime présumée des violences d’Alexandre Benalla.
13h30 : France 3 s’est procuré une nouvelle vidéo qui montre les minutes qui ont précédé les interventions violentes d’Alexandre Benalla et Vincent Crase, lors de la manifestation du 1er mai place de la Contrescarpe, dans laquelle on voit le couple, victime présumée de violences, prendre sur une table des objets en verre et les jeter sur les forces de l’ordre.
De ce fait, le parquet de Paris demande des comptes à la police sur le faits que ces deux personnes n’avaient pas été mises en cause pour les faits commis contre les forces de l’ordre, alors que 109 personnes ont été placées en garde à vue pour des violences diverses, parmi les quelque 280 personnes interpellées dans la journée.
09h57 : Selon une information de BFM TV, le cabinet d’Emmanuel Macron aurait eu en sa possession les images de vidéosurveillance du 1er mai qu’Alexandre Benalla avait obtenu illégalement. Avant de les rendre à la justice dès leur provenance connue.
09h38 : Alexandre Benalla a accordé un entretien avec le journal Le Monde : « Moi, je n’ai pas le sentiment d’avoir trahi le président de la République, j’ai le sentiment d’avoir fait une grosse bêtise. Et d’avoir commis une faute. Mais cette faute, elle est plus d’un point de vue politique : je n’aurais jamais dû aller sur cette manifestation en tant qu’observateur, puis j’aurais, peut-être, dû rester en retrait. »
« Moi, je dois m’occuper des affaires privées du président de la République, parce qu’il a une vie à côté de ses fonctions, avec Brigitte Macron, celle d’un Français normal. Il va au théâtre, au restaurant, part en vacances… Je suis toujours présent, avec le groupement de sécurité de la présidence de la République (GSPR) et le service privé du président (…). Le GSPR, ils ne sont pas du tout dans l’organisation. Eux ne prennent en compte que la sécurité. Par exemple, si le président va au théâtre, moi je vais tenir compte de la tranquillité du couple présidentiel, de l’image du président, etc. »
Alexandre Benalla dénonce une «volonté d’atteindre le président de la République» avec cette affaire : « Je dis pas que j’ai servi de fusible, je dis juste que ça a servi plusieurs intérêts, un intérêt pour atteindre le président de la République, à un moment pas mal pour lui, une bonne séquence », déclare également l’ex-collaborateur de l’Elysée, dans une longue interview accordée au Monde.
Étant chargé de mission à l’Elysée, Alexandre Benalla touche un salaire de 6.000 euros net par mois. « C’est le salaire de tous les chargés de mission », explique-t-il.
Ensuite, Alexandre Benalla accuse Alain Gibelin, le directeur de l’ordre public et de la circulation, d’avoir menti à deux reprises. « Il dit qu’il n’a appris que le 2 mai que j’étais présent à la manifestation la veille. Ce n’est pas vrai. On a déjeuné quelques jours avant avec le général Bio-Farina, au 2 rue de l’Elysée (…) A la fin de ce déjeuner, il m’a demandé si je venais toujours le 1er mai », détaille-t-il.
#Benalla : « [Alain Gibelin] ment. Il dit qu’il n’a appris que le 2 mai que j’étais présent à la manifestation la veille. Ce n’est pas vrai. » https://t.co/ECyWtMlIGi
— Le Monde (@lemondefr) 26 juillet 2018
09h01 : Une perquisition a eu lieu mercredi en fin d’après-midi dans le bureau d’Alexandre Benalla au Palais de l’Elysée à Paris, en présence de l’intéressé.
24/07/2018
17h58 : Patrick Strzoda, directeur de cabinet du président de la République, a tenu à démentir de « nombreuses rumeurs », comme celle concernant, selon lui, la rémunération d’Alexandre Benalla : « J’ai entendu parler d’une rémunération de 10.000 euros mensuels. C’est faux. Il dispose d’un traitement de chargé de mission à la présidence de la République. J’ai entendu parler d’un duplex de 200 ou 300 m2. C’est faux. J’ai entendu dire qu’il serait nommé sous-préfet. Je démens formellement qu’il y ait eu une demande de sa part ou une intervention de quiconque. J’ai entendu dire qu’il allait prendre la direction d’un service qui regrouperait les services de sécurité de l’Élysée. Je démens formellement ».
« Quels sont les avantages auxquels il avait le droit ? », poursuit M. Strzoda, lâchant alors une phrase qui a créé un tollé parmi les parlementaires présents : « Je ne pourrai pas répondre à cette question car on touche au cœur de l’organisation… ».
Interrogé sur le montant du salaire d'Alexandre #Benalla, Patrick Strzoda tourne autour du pot, dément "fermement" toutes les "rumeurs" à ce sujet… Avant d'affirmer qu'il ne peut pas répondre à la question. Tollé dans la sallehttps://t.co/778JA1keJX pic.twitter.com/PvUzB5mkcq
— franceinfo (@franceinfo) 24 juillet 2018
Patrick Strzoda admet avoir recruté Alexandre Benalla à l’Élysée : « Monsieur Benalla a été recruté dès le début du mandat du président de la République. C’est moi qui a signé son contrat. Il a été recruté car il faisait partie de l’équipe de campagne, il avait des fonctions d’organisateurs que tout le monde reconnaissait, il a été affecté à la chefferie du chef de cabinet. »
La mission qui était confiée à Alexandre Benalla était sous l’autorité du chef de cabinet, a expliqué Patrick Strzoda. « Elle consiste, lors des déplacements du président de la République, de veiller à la coordination de tous les services qui concourent au déplacement du chef de l’Etat […] les services de sécurité mais pas uniquement, il faut former des cortèges, il faut s’assurer que la salle ou le bâtiment public où vous allez accueillir le président de la République est équipé, que les personnes qu’il doit saluer sont bien au rendez-vous ».
« Ce n’est pas lui qui dirige les services de sécurité ». Mais Alexandre Benalla n’était cependant pas « responsable » de la sécurité.
« Les moyens qui ont été mis à la disposition de M. Benalla ne sont pas des avantages. S’agissant de son traitement, son contrat de travail précise qu’il a le droit à un contrat mensuel brut sans autre prime complémentaire. S’agissant de la voiture, il ne s’agissait pas d’une voiture de fonction, mais de service. Véhicule qui était équipé d’équipements spéciaux car il allait dans les cortèges présidentiels. C’est le garage de l’Elysée qui s’en est occupé. S’agissant du logement, bénéficient d’un logement par nécessité de service les personnes qui ont des contraintes de travail qui le justifient. Tous ces éléments sont contrôlés par les organismes de contrôle qui nous accompagnent. Il n’y a pas d’avantages. Ce sont bien les missions confiées qui justifiaient ces moyens de fonctionnement », estime Patrick Strzoda.
12h50 : Les députés Les Républicains ont décidé de déposer une motion de censure contre le gouvernement, pour la forme et pour organiser un débat, afin de montrer leur mécontentement à l’égard du gouvernement.
Affaire Benalla: Christian Jacob annonce que Les Républicains vont déposer une motion de censure contre le gouvernement pic.twitter.com/NmzQS0hbZs
— BFMTV (@BFMTV) 24 juillet 2018
10h53 : Selon les informations du Parisien, le directeur de l’ordre public et de la circulation, Alain Gibelin, donne raison à l’Elysée. Dans une lettre adressée à la présidente de la commission d’enquête parlementaire, Yaël Braun-Pivet, il explique qu’il a mal compris, lundi soir, la question de Marine Le Pen. Alors que la présidente et députée RN lui demandait s’il avait vu en réunion Alexandre Benalla entre les 4 et 19 mai, la période de mise à pied du collaborateur, Alain Gibelin a répondu sous serment d’un « oui » net.
Ce matin, après avoir regardé son audition en vidéo, il revient sur cette déclaration en disant avoir compris que Marine Le Pen évoquait la période allant du 1er mai au 18 juillet. Dans la soirée, l’Elysée avait fermement démenti auprès du Figaro que Benalla ait été présent pendant sa mise à pied à des réunions.
08h41 : L’ancien collaborateur d’Emmanuel Macron Alexandre Benalla, mis en examen dimanche pour avoir frappé et malmené deux manifestants le 1er mai à Paris, n’avait «aucune autorisation» pour participer à la manifestation, a déclaré lundi le directeur de l’ordre public et de la circulation (DOPC) soir, Alain Gibelin.
Le patron de la DOPC a par ailleurs expliqué qu’entre le 2 et le 18 mai, Alexandre Benalla participait à des réunions pour préparer des déplacements d’Emmanuel Macron. L’Élysée avait pourtant indiqué que le collaborateur avait été mis à pied pour quinze jours à compter du 4 mai.
L’Élysée a maintenu sa version initiale, et apporté un « démenti formel » aux déclarations du directeur de l’ordre public.
23/07/2018
19h03 : Les révélations s’enchaînent. Selon l’Express, l’appartement de fonction que s’était vu attribuer Alexandre Benalla quai de Branly, dans une résidence de la République comprenant une soixantaine d’appartements, devait faire l’objet de travaux de grande ampleur.
Un budget de 180.000 euros a ainsi été débloqué, selon le magazine, pour réunir deux appartements afin d’en faire un duplex d’environ 200 mètres carrés. Sollicité par l’Express, l’Elysée n’a pas souhaité commenter l’information.
Benjamin Griveaux a précisé ultérieurement qu’Alexandre Benalla a fait la demande pour son logement de fonctions Quai Branly « en mars 2018 » et que les 180.000€ de travaux ont été « demandés en novembre 2017 ».
18h45 : Le préfet de police de Paris Michel Delpuech, entendu cet après-midi devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur l’affaire Benalla, a déclaré que «M. Benalla était un interlocuteur connu».
Il a affirmé n’avoir «jamais» été sollicité pour qu’Alexandre Benalla accompagne des policiers en tant qu’«observateur» le 1er Mai.
Il a aussi expliqué avoir autorisé le port d’arme de l’ex-collaborateur de Macron après une demande de l’Elysée, «dans le cadre des fonctions liées à la sécurité qu’exerçait M. Benalla», sans que le cabinet du ministre de l’Intérieur n’en soit avisé.
Michel Delpuech a enfin jugé que des «dérives individuelles inacceptables, condamnables, sur fond de copinages malsains» étaient à l’origine de l’affaire, qui «n’est évidemment pas sans conséquences sur la préfecture de police».
15h06 : L’examen de la révision constitutionnelle, suspendu par la ministre de la Justice à cause de l’affaire Benalla, est reporté à la rentrée.
14h18 : De nouvelles révélations dévoilées par Le Point, indiquent que Alexandre Benalla avait été habilité au titre du secret de la défense nationale, après enquête menée par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
12h58 : Le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb s’est défendu ce matin de tout manquement personnel dans la gestion de l’affaire Benalla, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, et charge le Préfet de Police et le chef du cabinet du Président
Gérard Collomb a affirmé avoir été informé le lendemain des faits par son cabinet de l’existence de la vidéo sur laquelle on voit Alexandre Benalla frapper deux manifestants. Mais il a estimé que ce n’était pas à lui de saisir la justice de ces actes violents.
C’était « aux autorités administratives, directement supérieures dans la hiérarchie » qui devaient signaler les faits de violences imputées à Alexandre Benalla, selon Gérard Collomb, pressé par les députés socialistes sur l’article 40 du Code de procédure pénale.
Sur la question du véhicule de fonction équipée de matériel propre à la police, Gérard Collomb précise que « (ses) services n’ont jamais équipé le véhicule » d’Alexandre Benalla.
12h33 : Le patron de la formation En Marche, Christophe Castaner a commencé à répondre sur ce point sur le plateau de BFMTV. Interrogé sur la présence d’Alexandre Benalla dans le bus de l’Équipe de France à leur retour de Russie, alors qu’il était censé ne plus être sur le terrain, le secrétaire d’État a donné une explication inédite. « Je ne suis pas l’employeur de cette personne. J’ai entendu dire qu’il était en charge de la logistique, des bagages », a-t-il expliqué.
Une réponse qui n’a pas franchement convaincu l’opposition, ni les observateurs. Ils accusent le gouvernement de vouloir minimiser le rôle d’Alexandre Benalla, alors que plusieurs révélations faites dans la presse font état d’une omniprésence de l’homme de confiance d’Emmanuel Macron, à l’Élysée comme ailleurs.
22/07/2018
22h10 : C’est donc sans surprise que Alexandre Benalla et les quatre autres suspects ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire, annonce le parquet de Paris.
Emmanuel Macron a reçu à l’Elysée la ministre de la Justice Nicole Belloubet, le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, Benjamin Griveaux et Christophe Castaner, au sujet de l’affaire Benalla.
13h12 : Une information judiciaire a été ouverte et confiée à un juge d’instruction dans l’affaire Benalla, a annoncé dimanche 22 juillet le parquet de Paris. Les cinq personnes dont les gardes à vue ont été levées samedi au soir ont été déférées et doivent désormais être présentées à un juge d’instruction.
11h42 : Le projet de révision constitutionnelle, dont l’examen est bloqué depuis la soirée du jeudi 19 juillet, a été suspendu jusqu’à nouvel ordre par le gouvernement après la crise politique provoquée par l’affaire Benalla.
21/07/2018
16h42 : Selon les informations de M6 Info, Alexandre Benalla a dû annuler son mariage. La cérémonie prévue ce samedi 21 juillet à la mairie d’Issy-les-Moulineaux n’aura donc pas lieu, car le désormais ex-chargé de mission à l’Élysée est toujours en garde à vue. Cette dernière a été prolongée samedi matin.
10h58 : Le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, sera auditionné lundi à 10 heures dans le cadre de l’affaire Benalla par la commission des Lois de l’Assemblée nationale dotée des pouvoirs d’enquête, a annoncé ce samedi sa présidente Yaël Braun-Pivet (LaREM).
10h04 : Les trois fonctionnaires de police qui ont été suspendus hier dans le cadre de l’affaire Benalla ont été placé en garde à vue ce matin pour détournement d’images issues d’un système de vidéo protection et violation du secret professionnel, indique le parquet de Paris.
20/07/2018
14h10 : Les révélations sur Alexandre Benalla, un collaborateur d’Emmanuel Macron mis en cause après la diffusion de vidéos le montrant frappant un manifestant le 1er mai, se succèdent depuis quarante-huit heures. Selon Le Monde , qui cite un document de l’administration, cet adjoint au chef de cabinet du président de la République a déclaré être domicilié dès le 9 juillet dans une dépendance de l’Élysée, au 11 quai Branly, dans le VIIe arrondissement de la capitale.
13h50 : Selon M6, le comportement d’Alexandre Benalla ne serait pas passé inaperçu lundi, lors du retour des Bleus. Il aurait voulu mettre la main sur le dispositif de sécurité, sans avoir le statut de gendarme ou de policier. «Vous me manquez de respect !», a-t-il lancé au commandant de gendarmerie, présent sur place. Les gendarmes ont notifié cet incident à leur hiérarchie ainsi qu’à la Délégation préfectorale des aéroports.
12h12 : Vincent Crase, gendarme réserviste et employé de La République En Marche (LREM) mis à pied dans le cadre de l’affaire Benalla, a également été placé en garde à vue en fin de matinée, des chefs de « violences en réunion par personne chargée d’une mission de service public » et « usurpation de fonction », annonce le parquet de Paris.
10h39 : Alexandre Benalla a été placé en garde à vue des chefs de « violences en réunion par personne chargée d’une mission de service public », « usurpation de fonction », « port illégal d’insignes réservés à l’autorité publique », « complicité de détournement d’images issues d’un système de vidéo protection », annonce le parquet de Paris.
Selon Europe 1, trois policiers, dont deux commissaires, ont été suspendus. Ils sont soupçonnés d’avoir extrait des images des caméras de vidéosurveillance du plan de protection de la Ville de Paris, qui montrent la scène de violence place de la Contrescarpe sous un autre angle que celui jusque là disponible avec la vidéo amateur. Il s’agit d’un contrôleur général à la Préfecture de police, un commissaire présent place de la Contrescarpe mais qui n’aurait pas eu la responsabilité d’Alexandre Benalla, ainsi que d’un commandant chargé des relations avec l’Élysée. Ces deux derniers sont soupçonnés d’avoir respectivement copié puis transmis la vidéo à Alexandre Benalla.
ℹ️ @gerardcollomb a demandé à ce qu'il soit procédé à la suspension à titre conservatoire de trois fonctionnaires de la préfecture de police de #Paris. Le parquet de Paris ainsi que l'IGPN ont été saisis. pic.twitter.com/NeWvneqvjz
— Ministère de l'Intérieur (@Place_Beauvau) 20 juillet 2018
Affaire Benalla: qui sont les trois policiers suspendus ? pic.twitter.com/D7n7v1ZqDS
— BFMTV (@BFMTV) 20 juillet 2018
10h34 : L’Élysée annonce avoir engagé « une procédure de licenciement » contre Alexandre Benalla, chargé de mission à la présidence.
19/07/2018
Alexandre Benalla, chargé de mission auprès du chef de cabinet d’Emmanuel macron, avait été filmé en train de frapper un homme en marge des rassemblements du 1er mai dernier, dans une vidéo révélé par Le Monde. L’enquête porte sur les chefs de «violence par personne chargée d’une mission de service public», «usurpation de fonction» et «usurpation de signes réservés à l’autorité». Elle a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne.
Le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, a annoncé qu’il a saisi l’Inspection générale de la police nationale pour faire faire la lumière sur la présence de cet observateur lors d’une intervention policière.
Je condamne cet acte qui nuit à l'image et au professionnalisme de nos forces de l'ordre.
J'ai saisi l'Inspection Générale de la @PoliceNationale pour préciser notamment les règles d'encadrement des observateurs dans les manifestations. pic.twitter.com/7cGgMdCeNA— Gérard Collomb (@gerardcollomb) 19 juillet 2018
Alexandre Benalla a été mis à pied pendant deux semaines, avec suspension de salaire, a précisé jeudi le porte-parole de l’Élysée, Bruno Roger-Petit. « Cette sanction lui a été notifiée comme un dernier avertissement avant licenciement, a-t-il précisé. C’est la plus grave sanction jamais prononcée contre un chargé de mission de l’Élysée. »
Il a toutefois été mobilisé ce lundi lorsque les Bleus victorieux sont rentrés à Paris et ont descendu les Champ-Elysées en bus, selon BFMTV.
« Il était à Roissy, il s’est occupé de la sécurité des Bleus, il était dans le bus lors de la descente des Champs-Elysées », a expliqué sur notre antenne Dominique Rizet, consultant police-justice pour BFMTV, de source policière.
Compte tenu du caractère exceptionnel de l’événement, l’Elysée a mobilisé l’ensemble de ses collaborateurs disponibles, a indiqué la présidence à BFMTV. C’est dans ce cadre qu’Alexandre Benalla a pu « exceptionnellement sortir des prérogatives qui lui sont désormais assignées ».
Le problème dans cette histoire, c’est que la justice s’est auto-saisie du cas et ne l’a pas fait sur un signalement de la part de quelqu’un ayant eu connaissance des faits. Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, demande des sanctions à l’égard du directeur de cabinet d’Emmanuel Macron qui aurait selon eux dû saisir la justice après avoir appris les faits reprochés à Alexandre Benalla. Propos repris par d’autres responsables politiques en se basant sur l’article 40 du code de procédure pénal qui oblige un certain nombre de personnes à informer la justice quand elles sont informées d’un crime ou d’un délit.
Depuis le 1er mai,il aurait été possible d’activer l’article 40 du code de procédure pénale.Pourquoi le Président qui avait connaissance de ces faits délictueux n’a pas saisi la justice ? C’est un fait qui porte atteinte au fonctionnement même de notre République.#AffaireBenalla pic.twitter.com/Njf7qnV1Z7
— Eric Ciotti (@ECiotti) 19 juillet 2018
Bruno Roger-Petit, le porte-parole de la présidence de la République a affirmé lors d’une intervention qu’un deuxième homme, Vincent Crase, un proche d’Alexandre Benalla, s’était livré à des faits similaires lors du même défilé et avait été sanctionné. Réserviste de la gendarmerie et employé de La République en Marche le parti créé par Emmanuel Macron, il est « très ponctuellement mobilisé comme d’autres réservistes par le commandement militaire de l’Elysée ».
Les violences exactes commises par cet homme n’ont pas été détaillées mais il a « outrepassé son autorisation », et « a reçu une sanction de 15 jours avec suspension de salaire et il a été mis fin à toute collaboration entre lui et la présidence de la République », a précisé Bruno Roger-Petit.
Alexandre Benalla et Vincent Crase ont créé en 2016 une Fédération française de la sécurité privée qui a rapidement été dissoute.